La Tunisie, pays aussi fascinant qu’intéressant, vous invite à une découverte à la fois culturelle et touristique.
Au-delà d’un littoral s’étalant sur 1250 km parsemés d’îles et d’archipels se succèdent nombre de panoramas contrastés, de monuments historiques majestueux et de folklores ô combien variés.
10 bonnes raisons pour visiter la Tunisie, pays du Maghreb aux couleurs multiples
Entre géographie et histoire, voici 10 excellentes raisons pour visiter l’envoûtante Tunisie pour le plaisir de tout voyageur à la recherche de culture…
L’une des plus petites pièces d’un immense puzzle géographique
C’est une évidence géographique, l’Afrique du Nord ne fait pas vraiment dans la subtilité s’agissant de la dimension de ses États. Chacun des cinq pays africains qui revendiquent un rivage sur la Méditerranée est une véritable bête du continent. À une exception près cependant…
Précisément, l’Algérie est la plus étendue du lot avec 2,382 millions km², tandis que la Libye se positionne en troisième position avec 1,76 million km². L’Égypte (1,01 million km²) et le Maroc (446 550 km²) ne font pas non plus preuve de timidité, même s’ils ne sont pas dans le hit-parade. Très bien, et la Tunisie dans tout cela ? Avec pour ainsi dire seulement 163 610 km², elle ne se situe qu’en 35ème position parmi les 52 nations composant la masse continentale africaine.
Comparée à d’autres, la Tunisie n’est pas si riquiqui !
Alors certes il est possible d’intégrer plus de 14 fois la Tunisie à son voisin algérien en termes de superficie, du fait notamment de son immense banc de sable saharien. Modeste sur un plan strictement africain, mais grand par rapport à d’autres pays du monde, non ?
Effectivement, elle est plus grande que le Bangladesh, le Tadjikistan ou encore la Grèce ! Pensez également qu’elle est à peine plus petite que le Kirghizistan, le Cambodge ou l’Uruguay. Il y a beaucoup à comparer, de quoi vous amuser intelligemment durant les longues soirées d’été qui se profilent…
Un peu d’histoire avec la quête de l’indépendance vis-à-vis de la France
Elle intervient en 1956, pour être précis. Rétrospectivement, la Tunisie est tombée sous domination parisienne en 1881 lors du découpage controversé du continent africain (l’Algérie quant à elle a été envahie par les troupes françaises en 1830) et y est restée pendant 75 ans.
L’héritage de cette époque est particulièrement visible à Tunis avec la Cathédrale Saint Vincent-de-Paul, construite entre 1893 et 1897, et dans les voies qui l’entourent (rues Charles de Gaulle, d’Allemagne, d’Espagne, etc.) Bref, des noms qui évoquent tous des contrées situées de l’autre côté de la Méditerranée.
Sur le plan architectural, une arène digne du Colisée romain
Exagéré ? Peut-être pas tant que cela pour les fanatiques de monuments historiques… L’arène à trois niveaux qui s’élève au-dessus de la ville méridionale d’El Djem est un chef-d’œuvre en la matière ! Avec une élégante courbe de calcaire couleur miel, conçue entre 228 et 238 apr. J.-C., elle a accueilli lors des grandes occasions près de de 35 000 personnes.
Certes, rien à voir avec les capacités d’accueil du célèbre Colisée et ses potentiels 80 000 spectateurs applaudissant les gladiateurs à leur mort. Mais, soyez assuré que les similitudes visuelles sont remarquables ! Côté nombre de visiteurs toutefois, comparaison n’est pas raison puisqu’il n’y a nullement besoin au moins ici de faire la queue pendant des heures pour y entrer et admirer.
L’empreinte de Rome, encore et toujours…
Avant que les anciens Romains ne viennent piétiner le sol tunisien entre 149 av. J.-C. et le milieu du Ve siècle de notre ère, une prolifique civilisation coule des jours heureux sur l’autre versant de la Méditerranée. Car, l’actuelle Tunis était jadis Carthage, cité punique ayant prospéré jusqu’en 146 apr. J.-C. exactement date où la jalousie de Rome l’a détruite avec fracas. Il n’en reste dès lors que très peu de traces aujourd’hui. Ainsi, si vous visitez les ruines archéologiques qui se trouvent éparpillées à environ 19 kilomètres au nord-est de la capitale moderne, vous pouvez constater que la plupart des constructions clés sont l’œuvre des conquérants.
Par exemple, les thermes, représentant le plus grand vestige de cette ville perdue, ont été creusés sous le règne de l’empereur romain Antonin. Quoiqu’il en soit, plantés au bord de la mer, ce sont là de remarquables rappels d’une vie datant de deux millénaires.
S’agissant de la faune, rencontre fortuite avec le lion de Barbarie
Il est pratiquement certain que le lion de Barbarie, plus gros chat d’Afrique du Nord, est aujourd’hui éteint à l’état sauvage. Ce noble animal, identifiable à sa crinière sombre bien distinctive, parcourait pourtant jadis les sables de Libye, d’Algérie, de Tunisie et du Maroc. Sa filature a été telle que sa disparition est intervenue aux XIXe et XXe siècles. Il ne survit désormais plus que dans les zoos avec un effectif des plus réduit.
Toutefois, sa présence demeure intacte dans de multiples figurations. Les mosaïques romaines exposées dans les principales institutions archéologiques tunisiennes, en particulier au Musée du Bardo, laissent aisément entendre ses grondements avec des images le présentant à la chasse munie de dents dénudées et de griffes allongées.
L’empreinte toujours présente du léopard saharien et de nombre d’espèces
Le léopard saharien, ainsi que son cousin le guépard, sont susceptibles encore de nos jours de survivre en petit nombre dans les sables du sud de l’Algérie et de la Tunisie. Hélas, les chances de les repérer demeurent très limitées. Et d’ailleurs, si vous comptez partir en quête de la faune locale, mieux ignorer le félin. Optez dès lors pour le parc national de Bouhedma à la recherche de l’oryx à cornes de cimeterre ou de la gazelle dorcas. L’idée de visiter le parc du lac Ichkeul pour ses nombreux habitants à plumes est également une occasion à privilégier. Cette dernière enclave protégée se cache dans l’extrême nord du pays et accueille chaque année des milliers d’oiseaux migrateurs (canards, oies, cigognes, flamants roses, etc.).
Cinématographiquement parlant, suivre les pas d’Indiana Jones
Le lien entre la Tunisie et Star Wars, notamment son apparition à la caméra en tant que planète désertique Tatooine dans le film original de 1977, est bien connu des cinéphiles. Mais le pays a également constitué une remarquable toile de fond pour une grande partie des Raiders classiques de l’Arche perdue en 1981.
En l’espèce, le canyon de Sidi Bouhel, près de Tozeur, à l’ouest du pays, se montre dans la fameuse scène où Indiana Jones menace de faire exploser l’arche de l’Alliance. De son côté, la majestueuse cite de Kairouan, à l’est, a quant à elle servie de cadre à l’emblématique combat entre le héros et un adversaire ayant recours à un maniement trop voyant de son armement.
Kairouan, une merveille absolue du patrimoine mondial
Kairouan justement, qui se trouve à environ 160 kilomètres au sud de Tunis, ne peut se résumer à plateau de tournage ! Ville inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en grande partie grâce à sa grande mosquée datant de 670 apr. J.-C., s’avère être l’un des plus anciens sites de culte islamique de la planète.
L’organisation spécialisée de l’ONU, qui l’a intronisé dans son cercle culturel en 1988, le décrit à ce titre comme « non seulement l’un des monuments majeurs de l’islam mais aussi un chef-d’œuvre architectural universel ». Plus largement, la cité y est présentée comme « un lieu de diffusion exceptionnelle de la civilisation arabo-musulmane (…) qui témoigne de façon unique des premiers siècles de cette civilisation et de son développement architectural et urbain ».
D’après la mythologie, l’illustre Ulysse a probablement accosté en Tunisie
De nombreux points figurant sur la carte de la Méditerranée prétendent faire partie des lieux décrits dans L’Odyssée. Oui, vous savez ce récit du poète grec Homère relatant la périlleuse tentative de retour d’Ulysse sur son île d’Ithaque à la suite de la guerre de Troie. Bien des malheurs, interventions divines et cas météorologiques extrêmes l’entraînent dans un pittoresque périple autour de l’arc méditerranéen.
À l’occasion d’une étape, il se lave au « pays des mangeurs de lotus », où règne le culte de plantes aux effets narcotiques notoires. Le héros et ses hommes en repartent avant de sombrer peu de temps après dans un état soporifique patent. C’est l’historien grec Polybe qui identifie bien plus tard l’affleurement en question comme étant Djerba, une île aujourd’hui mondialement connue située juste au large de la côte sud-est de la Tunisie.
Article proposé par Régis Guyot – rédacteur